Nous avons l’agréable surprise de nous retrouver seuls dans la cabine de 4 personnes du train pour Mandaley. Sachant qu’elles sont toutes petites et que nous avons 17 bonnes heures devant nous, ce n’est vraiment pas du luxe!
Vu la vitesse à laquelle avance le train, nous avons tout le loisir de profiter de la vue. On découvre donc nos premiers paysages ruraux en Birmanie, bien plus arides qu’au Vietnam.
L’après-midi passe assez vite, entre les repas que nous prenons dans le train, nos séances photos et notre dégustation de graines de tournesol gracieusement offertes par la voisine de la cabine d’à côté. Lorsque la nuit tombe, je me dis que le reste du trajet sera beaucoup plus rapide, car nous allons dormir.
ERREUR!! Lorsque la nuit tombe, la lumière des cabines ne s’éteint pas, et nous nous faisons attaquer par des centaines de bestioles/ moustiques. Finalement, malgré la chaleur, il faut se résoudre à rester dans le sac de couchage pour réussir à dormir à l’abris!
A 6h du matin nous arrivons enfin à Mandaley, avec plus de 2h de retard. Après une bonne douche nous partons à la découverte de la ville à pied. Pas difficile de se perdre d’ailleurs: les rues sont quadrillées et s’appellent dans l’ordre rue 10, 12, 14, 16….. Cela a certainement moins de charme que « rue marcel pagnol’ mais c’est très très pratique!!
La ville nous plaît beaucoup plus que Yangon. Elle est plus petite et il y est nettement plus facile de se déplacer qu’à Yangon: pied, vélo, moto, ici tout est permis. Espérons qu’un astrologue ne vienne pas ruiner tout ça!
Nous y faisons de jolies découvertes, comme ce marché très coloré!
Et l’après-midi c’est à vélo que nous sillonnons la ville. Sur les conseils de notre guide, nous visitons une petite fabrique de feuilles d’or. C’est une des spécificité de la ville de Mandaley! Plusieurs petits producteurs, préparent des feuilles qui seront destinées à dorer les pagodes/ bouddhas du pays ainsi que tout autre objet religieux.
Le travail est incroyable! Ces hommes battent l’or pendant 5h sans jamais s’arrêter afin d’obtenir de minces morceaux d’or. Ceci seront ensuite minutieusement couper par les femmes en forme de carrés.
Le lendemain, au temple Mahamini on se rend vite compte que le business de feuilles d’or est très important dans le pays. Elles permettent de recouvrir un certain nombre d’objets mais surtout d’entretenir le ventre et les joues des bouddhas qui grossissent grâce aux milliers de feuilles collées tous les jours par les adorateurs. Dans un pays aussi pauvre que la Birmanie, c’est un vrai paradoxe!
Le dorée semble vraiment être la couleur préférée des birmans, puisque les visages de tous les enfants et femmes sans exception portent ces mêmes couleurs. Nous avons compris après un certain temps que cette substance, le « tanakah », leur sert à refroidir le visage et rendre la peau plus belle. Alors info ou intox? Globalement les birmanes ont de très jolis visages, alors nous on y croit!
Il fallait bien qu'elle nous serve cette trousse à pharmacie!
Après une petite session SOS médecin, nous enfourchons notre moto direction Amarapura et Inwa, deux anciennes capitales de la Birmanie. La balade est vraiment sympathique et il faut dire que l’on ne se sentais pas de faire les 40km aller-retour à vélo par 35 degrés!
Amarapura est surtout connue pour son pont de teck (pont U-Bein), qui avec ses 1,2kms est le plus long du monde. A Inwa, la balade continue par des visites de temples en calèche. Bref, une très très jolie balade!
le pont U-Bein
Seul point négatif: nous nous faisons prendre d’assaut par des enfants qui essaient de tirer un maximum des touristes. On découvre ainsi deux techniques :
– la vente avec insistance : « c’est joli, c’est pas cher, c’est local, c’est moi qui l’ait fait’
– la demande de cadeau avec insistance : « shampoing? parfum? stylo? chewing gum? » et après s’être rendu compte que nous n’avons rien. On tente un dernier « boucle d’oreilles? » en regardant bien mes oreilles!
Pour notre dernière journée nous décidons d’aller observer « le travail des buffles » au bord de la rivière (comme indiqué par notre routard). Sauf que des buffles, cela fait bien longtemps qu’il n’y en a plus. Ce sont plutôt des tracteurs!
Mais malgré notre première déception nous nous rendons compte que la balade vaut vraiment le coup, rien que pour observer les cabanes et la vie qui règne en bord de rive.
Voilà, c’est terminé pour Mandaley, il est temps de partir pour Bagan!
Pour moi, c'est la plus belle photo que Romain ait jamais faite!